Incidence du paludisme dans les anémies hémolytiques dans la ville de Kinshasa
JAN Mwelo1 (anatolelingeba at yahoo dot fr) #, L Diyi2, O Nzingula1, G Inkalaba1, M Luvandu3, MN Misengabu2, M Mayangi4, L Mputu5, B Gulbis6, KK Kodondi1
1 Laboratoire de Biochimie-Hématologie, Faculté des sciences pharmaceutiques, Université de Kinshasa, Kinshasa, RD-Congo. 2 Institut de recherche en sciences de la Santé, Kinshasa, RD-Congo. 3 Institut supérieur des techniques médicales de Kinshasa, Section nutrition, Kinshasa, RD-Congo. 4 Département des sciences de base, faculté des sciences pharmaceutiques, Université de Kinshasa, Kinshasa, RD-Congo. 5 Laboratoire de toxicologie, Faculté des sciences pharmaceutiques, Université de Kinshasa, Kinshasa, RD-Congo. 6 Laboratoire de chimie, Hôpital Erasme, Université libre, Bruxelles, Belgique
# : auteur correspondant
DOI
//dx.doi.org/10.13070/rs.fr.6.2716
Date
2019-03-12
Citer comme
Research fr 2019;6:2716
Licence
Résumé

Introduction : Les anémies hémolytiques sont caractérisées par une destruction prématurée et excessive des globules rouges. Plusieurs étiologies sont impliquées, y compris le paludisme. Le but de ce travail était d’évaluer l’incidence du paludisme dans les anémies hémolytiques dans la ville de Kinshasa en vue de contribuer à l’amélioration de la prise en charge des personnes souffrant d’anémie. Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude prospective réalisée dans trois centres hospitaliers de la ville de Kinshasa entre 2016 et 2017. 512 malades souffrant d’anémie ont été inclus dans l’étude. L’anémie a été confirmée par l’hémogramme et le caractère hémolytique par le dosage de la bilirubine indirecte, de la lactate déshydrogénase et par la numération des réticulocytes. Le paludisme a été diagnostiqué par la goutte épaisse associée à un test rapide. Résultats : Les taux d’hémoglobine étaient 6,1±2g/dl et d’hématocrite 20,5±6,5%. Les taux de la LDH étaient 244,24±38,27 U/L, de la bilirubine indirecte 21,06±3,34 µg/l et des réticulocytes 231118 /mm3. Le caractère hémolytique a été confirmé chez 465 patients (90,8%). Parmi ces patients, la goutte épaisse a révélé le paludisme chez 370 (79,56 %). Le taux de la ferritine était anormal chez deux patients (0,5%). Conclusion : Notre étude vient de démontrer que, dans la ville de Kinshasa, les anémies rencontrées ont un caractère hémolytique avec comme étiologie principale le paludisme.

English Abstract

Introduction: Hemolytic anemias are characterized by premature and excessive destruction of red blood cells. Several etiologies are involved, including malaria. The aim of this study was to evaluate the incidence of malaria in patients presenting haemolytic anemia in the city of Kinshasa in order to contribute to improving the care of people suffering from anemia. Patients and methods: This was a prospective study conducted in three hospitals in the city of Kinshasa between 2016 and 2017. 512 patients suffering from anemia were included in the study. Anemia was confirmed by hemogram and haemolytic character by indirect bilirubin, lactate dehydrogenase, and reticulocyte count. Malaria was diagnosed by the thick drop associated with a rapid test. Results: Hemoglobin levels were 6.1 ± 2 g / dl and hematocrit 20.5 ± 6.5%. LDH levels were 244.24 ± 38.27 U / L, indirect bilirubin 21.06 ± 3.34 μg / l and reticulocytes 231118 / mm3. Haemolytic character was confirmed in 465 patients (90.8%). Among these patients, the thick drop revealed malaria in 370 (79.56%). The ferritin level was abnormal in two patients (0.5%). Conclusion: Our study has just shown that, in the city of Kinshasa, the anemias encountered have a haemolytic character with malaria as the main aetiology.

Introduction

Le paludisme appelé aussi malaria a été découvert en 1880 à Constantine en Algérie par un médecin de l’armée française Alphonse Lavaren. C’est une maladie infectieuse causée par un parasite du genre Plasmodium, transmise par la piqûre de certaines espèces de moustiques notamment les anophèles [1-5]. C’est en fait Ronald Ross médecin anglais qui élucida en 1897 que l’agent vecteur de la malaria était les moustiques : Anophèles [6, 7].

Il existe plusieurs espèces de Plasmodium dont quatre sont spécifiques à l’espèce humaine : Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium ovale, Plasmodium malariae. Une autre espèce Plasmodium knowlesi, non spécifique, est compté actuellement parmi les plasmodium qui affectent également les humains mais de façon généralement bénigne. De tous les plasmodiums précités, c’est l’espèce Plasmodium falciparum qui est responsable dans la majorité des cas de la forme grave du paludisme et d’un grand nombre des décès. Les autres plasmodiums occasionnent des formes bénignes de la maladie, non mortelles [8-10].

Le paludisme est la parasitose la plus répandue dans le monde. Le rapport de l’OMS en 2015 stipule que 214 millions de personnes ont souffert du paludisme dans le monde et 438 000 étaient décédées. Le paludisme est endémique dans les zones intertropicales, en Amérique et en Asie. C'est toutefois en Afrique sub-saharienne que l'on trouve 85 à 90 % des morts du paludisme [11].

En Afrique, il y a eu 188 millions des personnes atteintes du paludisme et 395 000 décès [11]. Le paludisme est considéré actuellement comme la parasitose la plus importante et la pus répandue en Afrique subsaharienne où majoritairement les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes constituent plus de 80 % de la population cible.

La maladie peut s’accompagner des symptômes tels que fatigue généralisée, perte d'appétit, vertiges, céphalées, troubles digestifs, nausées, vomissements, douleurs abdominales, signes d'anémie causée par l'hémolyse, hémoglobinurie, convulsions, ictère [12-14].

La malaria constitue un véritable problème de santé publique en RD-Congo, du fait que le pays se trouve dans une zone palustre. Le gouvernement a mis en place un programme de lutte contre cette pandémie, qui consistait à distribuer des moustiquaires imprégnées à toutes les couches de la population et à recommander l’utilisation des combinaisons à base d’artémisinine (ACT) dans le traitement. La malaria constitue un véritable problème de santé publique.

Le paludisme étant l’un des facteurs susceptibles d’occasionner l’anémie hémolytique, cette étude visait à établir l’incidence du paludisme dans les anémies hémolytiques dans la ville de Kinshasa. Cette étude a une double importance :

  • - D’une part, elle permettrait d’établir la part du paludisme dans les anémies hémolytiques dans la ville de Kinshasa surtout que ces anémies ont des étiologies multiples comme les hémoglobinopathies, les enzymopathies, les anomalies membranaires ainsi que des causes immunologiques [15, 16].
  • - D’autre part, d’éclairer l’opinion de la plupart des professionnels de santé qui pourraient penser que les anémies rencontrées en RD-Congo seraient d’origine nutritionnelle (manque de fer), et administrer dans tous les cas d’anémie un supplément en fer sans déterminer l’étiologie de ladite anémie. Cette pratique condamnée par l’OMS comporte des risques liés à l’hémochromatose.

Trois centres hospitaliers de la ville de Kinshasa ont participé dans l’étude : Centre hospitalier Kingasani, clinique Bondeko, et centre hospitalier Lisungi. Ce sont des centres qui ont déjà collaboré dans le cadre d’un projet de dépistage néonatal de lutte contre la drépanocytose et de recherche en chimie hématologique.

Patients et méthodes

512 patients ont inclus dans l’étude. Ils étaient âgés de 0 à 37 ans. 335 étaient de sexe féminin et 177 de sexe masculin. Ils étaient recrutés en consultation dans les trois centres hospitaliers précités de la ville de Kinshasa entre 2016 et 2017. Leur motif de consultation était l’anémie. Les échantillons étaient prélevés dans des tubes à ETDA et secs. L’étude avait reçu l’approbation du comité d’éthique national. Nous avons réalisé l’hémogramme des malades à l’aide d’un automate hématologique « Sysmex ». Le caractère hémolytique a été déterminé par le dosage spectrométrique (Humalyzer primus) de la lactate déshydrogénase, de la bilirubine indirecte ainsi que la numération des réticulocytes. Le diagnostic de la malaria a été réalisé par l’analyse des gouttes épaisses au microscope optique « Olympus » couplée à un test rapide de dépistage du paludisme. Le test « Malaria Ag P.f/Pan » permet aussi la détermination rapide de l’espèce responsable de la malaria.

Incidence du paludisme dans les anémies hémolytiques dans la ville de Kinshasa Figure 1
Figure 1. Age des patients.
Résultats
Répartition de la population étudiée en fonction de l’âge

La tranche d’âge dominante était celle de (0 à 5 ans) (Figure 1).

Incidence du paludisme dans les anémies hémolytiques dans la ville de Kinshasa Figure 2
Figure 2. Répartition de la population selon le sexe.
Répartition de la population selon le sexe

Le sexe masculin était prédominant dans les trois centres hospitaliers (Figure 2).

Hémogramme

L’hémogramme réalisé sur 512 patients a montré que tous les malades soumis à cette étude avaient des taux moyens d’hémoglobine de 6,1 ± 2 g/dl et d’hématocrite de 20,5 ± 6,5 %.

Confirmation du caractère hémolytique de l’anémie

La confirmation du caractère hémolytique de l’anémie a été faite par le dosage de la bilirubine indirecte, de lactate déshydrogénase et la numération des réticulocytes sur les 512 échantillons prélevés. Les résultats montrent que 465 sujets sur 512 souffraient d’anémie hémolytique avec des taux moyens de bilirubine indirecte 21,06 ± 3,34 µg/l, LDH 244,24 ± 38,27 U/L et une réticulocytémie 231118/ mm3.

Incidence du paludisme dans les anémies hémolytiques dans la ville de Kinshasa Figure 3
Figure 3. Répartition de la population d’étude en fonction du paludisme.
Diagnostic du paludisme

L’examen de la goutte épaisse à la mise en évidence du paludisme a donné une fréquence 79,56 % soit 370/465 (Figure 3).

Incidence du paludisme dans les anémies hémolytiques dans la ville de Kinshasa Figure 4
Figure 4. Répartition des malades selon la parasitémie.
Répartition des sujets en fonction de la parasitémie

Les 370 sujets atteints du paludisme ont été classés en fonction de leur parasitémie : La classe dominante était celle des trois croix (Figure 4).

Incidence du paludisme dans les anémies hémolytiques dans la ville de Kinshasa Figure 5
Figure 5. Résultats du TDR.
Résultats du test de dépistage rapide (TDR)

Le TDR a été appliqué chez 370 patients souffrant du paludisme pour déterminer l’espèce : Double infestation, ou Plasmodium falciparum (Figure 5).

Discussion

Notre travail consistait à évaluer l’incidence du paludisme dans les anémies hémolytiques dans la ville de Kinshasa. Nous avons travaillé avec des malades qui viennent en consultation dans les trois centres retenus dans cette étude pour raison d’anémie. Après anamnèse, ils sont orientés au laboratoire pour confirmer d’abord l’anémie et ensuite procéder au traitement. Nous avons travaillé avec 512 échantillons des patients âgés de 0 à 37 ans dont 335 filles et 177 garçons provenant de trois centres hospitaliers : centre Hospitalier kingasani, clinique Bondeko et centre Hospitalier Lisungi.

La répartition de la population soumise à l’étude reprise dans le graphique 1 montre que ce sont les enfants en âge préscolaires et scolaires qui souffrent plus d’anémie. Nous constatons aussi que c’est plus le sexe féminin qui souffrent plus d’anémie que le sexe masculin tel que le révèle le graphique 2. Ces données confirment les résultats publiés en 2008 par l’OMS.

Les résultats de l’hémogramme ont montré que la population soumise à l’étude souffrait d’une anémie. Le diagnostic biologique de l’anémie se focalisait uniquement sur les taux moyens de l’hémoglobine. Nous constatons que Le taux moyens de l’hémoglobine (6,1 ±2 g/dl) était largement inférieur aux valeurs normales de l’hémoglobine pour les deux sexes. En plus de l’hémoglobine, nous observons aussi des valeurs très basses pour l’hématocrite. Dans l’ensemble nous constatons que ces malades souffraient d’une anémie grave bien que la gravité d’une anémie dépend des plusieurs paramètres notamment l’âge, l’état pathologique, la rapidité d’installation [17, 18].

Nous avons constaté que sur 512 patients soumis à l’étude, 465 avaient des valeurs élevées de la bilirubine indirecte, la lactate déshydrogénase et les taux des réticulocytes. Les taux de bilirubine trouvés sont supérieurs à ceux donné par la littérature entre 5 à 10 µmoles, au maximum 17 µmoles. La numération des réticulocytes prend une valeur diagnostic en présence d’une anémie et permet une classification des anémies en anémie régénérative ou arégénérative selon que les taux de réticulocytes sont supérieurs à 150000/ mm3 ou inférieurs à 150000/mm3. Dans notre cas, l’anémie est régénérative Ce qui veut dire que la moelle osseuse fonctionne normalement en vue de compenser la perte due à l’hémolyse. [16, 19]. Donc, les 465 patients souffraient d’anémie hémolytique régénérative soit 90,8% du fait que le taux des réticulocytes était supérieurs 150000 /mm3( Taux médian des réticulocytes 231118/mm3 ) [19, 20].

Les résultats de la goutte épaisse tels que indiqué dans le graphique 3 a révélé que 370 patients sur 465 souffraient du paludisme soit 79,56 %. En effet, le paludisme, causé par le plasmodium inoculé par la piqûre de moustique du genre anophèle, constitue l’ une des maladies infectieuses les plus répandues dans le monde, en particulier dans les régions intertropicales notamment en République Démocratique du Congo où le paludisme fait rage avec un taux de mortalité élevé surtout chez les enfants âgés de moins de cinq ans constituant d’ailleurs la majorité des sujets soumis à cette étude. Il constitue un véritable problème de santé publique [21]. Il est considéré comme le principal agent causal de l’anémie hémolytique parasitaire. Le paludisme occupe donc une place de choix dans la politique sanitaire de la République Démocratique du Congo. L’incidence trouvée dans notre étude confirme davantage les effets néfastes du paludisme sur la santé de la population. La répartition de la population en fonction de leur parasitémie montre que la plupart des patients avaient plus de 2 croix tel que repris dans la figure 4.

Le test rapide a été couplé à la goutte épaisse pour diagnostiqué le paludisme [22, 23]. Ce test de diagnostic de la malaria appliqué à ces échantillons a confirmé les résultats de la goutte épaisse sauf pour les échantillons à une croix, dans lesquels, sa sensibilité est nulle. Les résultats de ce test repris dans la figure 5 ont révélé que, sur les échantillons à forte parasitémie ( ≥ 2), le plasmodium falciparum était présent à 100 %. Nous avons noté aussi une double infestation à plus de 70% avec plasmodium falciparum associé à d’autres espèces. Ces autres espèces ne sont pas retrouvées seules. Nous constatons que le plasmodium falciparum est responsable dans tous les cas du paludisme observés dans ces différents échantillons.

En RDC, Le sirop de fer et autres suppléments de fer sont administrés presque à tous les enfants souffrant d’anémie car on pense que la carence martiale serait à la base de la plupart des anémies rencontrées dans le pays. L’étude actuelle vient de prouver le contraire. Compte tenu des résultats trouvés, nous devons proscrire les médicaments à base fer chez enfants souffrant d’anémie et du paludisme. Il faille d’abord diagnostiqué et traité le paludisme et dépisté l’anémie car la prise de supplément de fer contre l’anémie quand on souffre du paludisme risque d’aggraver l’anémie.

Conclusion

Les anémies hémolytiques rencontrées dans la ville de Kinshasa ont comme étiologie principale le paludisme du fait que l’incidence du paludisme trouvé dans les anémies hémolytique est très élevée. Cela se justifie par le fait que la RD-Congo se trouve dans une zone palustre. Le paludisme étant une pandémie avec un taux de morbidité et mortalité élevées, ces effets néfastes notamment l’anémie sur la population devraient être anéantis par l’utilisation notamment des moustiquaires imprégnées. La prise en charge des anémies dans la ville de Kinshasa doit tenir compte avant tout du paludisme.

Remerciements

Nous remercions le personnel de Centre Hospitalier Kingansani, de la Clinique Bondeko ainsi que de Centre Hospitalier Lisungi pour le service rendu notamment dans le prélèvement des échantillons. Nos remerciements vont également aux techniciens du laboratoire de Biochimie-Hématologie de la Faculté des Sciences Pharmaceutiques de l’Université de Kinshasa pour leur participation active dans les analyses réalisées dans le cadre de ce travail

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